Compositeur et chef d'orchestre polonais né le 23 novembre 1933 à Debica et mort le 29 mars 2020 à Cracovie.
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Né à Debica, en Pologne en 1933, Krzysztof Penderecki commence très jeune à étudier le violon et le piano. À 18 ans, il entreprend des études de composition avec Franciszek Skolyszewski au conservatoire de Cracovie, tout en étudiant la philosophie, l’histoire et l’histoire de la littérature à l’université locale. En 1954, il suit l'enseignement d'Artur Malawski à l'école supérieure de musique de Cracovie, puis de Stanislas Wiechowicz, après la mort de Malawski en 1957.
Penderecki a été salué comme l'un des plus grands compositeurs contemporains dès la création de Strophen en 1959 au festival « L'Automne de Varsovie ». Les pièces qui suivent alors lui permettent d'acquérir une notoriété internationale : Dimensions du temps et du silence (1959-1960), et Fluorescences (1961-1962), le Quatuor à cordes n° 1 (1960).
Proposant une musique riche d'effets sonores, d'une écriture efficace, faite de gestes puissants utilisant l'ultrachromatisme, les clusters, les glissandi, le hasard, faisant sonner les instruments de manière inhabituelle, notamment les cordes, l'œuvre de Penderecki jusqu'à la fin des années 1970, sera comparée par son radicalisme et ses timbres inouïs à celle de Xenakis et de Ligeti — Emanations (1959), Anaklasis (1960), Thrènes pour les victimes d'Hiroshima (1960), Dies Irae à la mémoire des victimes d'Auschwitz (1967), Polymorphia (1961), De natura sonoris...(1966). Mais contrairement à ces deux compositeurs, une part essentielle de l'inspiration de Penderecki est d'essence religieuse et catholique (Stabat Mater (1962) — qui deviendra une partie de la Passion selon Saint-Luc (1966) —, Utrenja (1969)...).
Par la suite, sans que sa renommée ne faiblisse, Penderecki abandonnera peu à peu tous les éléments avant-gardistes de son langage, dans une évolution très critiquée par le milieu musical mais qui lui assure une large reconnaissance publique. Il renoue ainsi avec l'esthétique néo-tonale, postromantique, et souvent brahmsienne — Requiem (2005) —, proche, l'expression de la foi en plus, de la Nouvelle Simplicité allemande.
Alors qu’il enseigne au conservatoire d’Essen de 1966 à 1968, Penderecki travaille à son premier opéra Les Diables de Loudun, l'un des sommets de sa première période, créé en 1969 à l’opéra de Hambourg et repris avec succès dans de nombreux pays. Trois autres opéras y succcèdent : Paradise Lost, d’après une pièce de John Milton, créé en 1978 à Chicago, Le masque noir, d’après une pièce de Gerhart Hauptmann, créé en 1986 au festival de Salzburg et Ubu Roi d’après Alfred Jarry, créé à Munich en 1991.
Des prix couronnent aussi ses nombreux concertos, ainsi que sa musique de chambre et vocale. Penderecki est aussi titulaire de doctorats d’honneur et de chaires professorales d'universités du monde entier.
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